Le Courrier : Des enfants sous les ponts
MAUDE JAQUET
Les températures glaciales de la semaine écoulée ont frappé de plein fouet les personnes les plus précaires.
Sans-abrisme, La chute drastique des températures la semaine passée a soudain rendu plus visibles les visages d’une autre Genève. Dans l’exiguïté d’un abri de fortune ou dans les couloirs d’un bâtiment public, des vies précaires si souvent invisibles se sont comme multipliées. A la recherche d’un peu de chaleur, hommes, femmes et enfants ont convergé vers les structures d’accueil pour personnes sans-abri, où trouver un peu de répit dans la froidure subite de l’automne. D’autres se sont rassemblé·es, bon gré mal gré, sous des assemblages de bâches et de tentes, concentrés notamment sous les ponts. Malgré l’ouverture par la Ville de Genève d’un hébergement d’urgence supplémentaire pour les nuits de vendredi soir à lundi matin, beaucoup d’entre elles et eux sont resté·es à la rue. Et les familles ne sont pas en reste.